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26 Octobre 2011
Réécouter : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4331605
C’est une méthode qui vaut ce qu’elle vaut, mais lorsque sur Internet, dans le moteur de recherche de votre choix, vous saisissez les deux mots suivants : Indignés et Altermondialistes, que croyez-vous qu’il se passe ? Et bien surprise : il ne se passe pas grand-chose. Très peu de résultats. Comme si faire le lien entre les premiers et les seconds n’allait pas de soi.
Cette petite démonstration n’a pas valeur de preuve, mais elle est un indice de tout ce qui peut séparer le mouvement altermondialiste, né médiatiquement en décembre 1999 au sommet de l’OMC à Seattle, de celui des Indignés, initié en mai dernier, à Madrid (entre autres), sur la Puerta del sol.
Tout ce qui peut les séparer : la nature du projet, plus politique dans un cas, davantage d’ordre moral dans l’autre / le mode d’organisation / les thèmes de revendication.
Mais il y a aussi tout ce qui les rapproche. Le 15 octobre dernier, dans nuf cent cinquante-et-une villes de quatre-vingt-deux pays, des milliers d’indignés répondaient à l’appel planétaire « Tous unis pour un changement global », reprenant à leur compte le slogan « Un autre monde est possible ». A Rome, la mobilisation prenait une tournure violente, entrainant une répression policière qui faisait immédiatement penser à ce qui s’était passé à Gènes en 2001, autre temps fort de la mobilisation altermondialiste.
Une mobilisation promise à un nouveau souffle puisque dans l’agenda de la semaine prochaine, il y a à nouveau un sommet du G20, à Cannes, les 3 et 4 novembre. L’avant-veille, à Nice, les altermondialistes espèrent réunir au moins dix mille personnes. Parmi lesquelles des Indignés. Que faut-il conclure de cette première approche ? Que les Indignés sont une des composantes de l’Altermondialisme ? Qu’ils en sont les héritiers ? Ou bien de très lointains cousins ?
Invité(s) :
Christophe Aguitton, membre du comité scientifique d'Attac
Alain Bertho, professeur d’anthropologie à l’Institut d’études européennes et directeur de l’école doctorale de Sciences sociales
de l’Université de Paris-VIII
Benjamin Ball, indigné